C’est avec une joie non dissimulée que nous avons accueilli plus d’une centaine de spectateurs pour l’ouverture de cette nouvelle saison du ciné-club le 5 Octobre dernier. Après le Road-Movie (ici présenté par Jean-Claude Brisseau), les méta-films et l’Enquête Infinie de Pacôme Thiellement, nous travaillons cette année avec 3 collèges de Fontenay-Sous-Bois en suivant le fil du XXème siècle et espérons faire revivre l’énergie des Ciné-clubs de la Jeunesse qui fleurirent après guerre.

C’est en compagnie de Jean Douchet, éminent cinéphile et théoricien du cinéma, que nous avons attaqué ce premier édifice consacré à la première guerre mondiale : Les Sentiers de la Gloire – 1957 – première collaboration de Kirk Douglas et Stanley Kubrick, magistralement bâti, révèle la mise en scène d’un jeune réalisateur qui n’aura de cesse d’interroger l’espace au cinéma.

L’espace tridimensionnel qui structure le cadre, la place sociale, morale, des protagonistes, renvoient à l’œuvre et la vie d’un réalisateur qui toujours aura voulu affirmer sa place, en dehors du cadre et des cadres d’Hollywood. C’est ce que nous enseigne Jean Douchet dans ce nouvel épisode du Club.

Dans une deuxième partie l’historien examine la relation de l’Art à la Vérité : « Quelle vérité vous donne une œuvre d’art ? Vérité sensorielle et intellectuelle. On observe la fabrique de la fiction laquelle dicte une vérité, ici une vérité de rapports de classes ». Plus loin est évoqué avec l’exemple de Citizen Kane de Orson Welles, la question de l’ »effet », la prédominance de la forme sur le fond. Enfin ce sera Eyes Wide Shut et une conclusion passionnante (mais où il faudra tendre l’oreille) sur le travail de l’action dans la tradition dramatique.

Prochain Club : Lundi 9 Novembre 20h30 autour de la Ferme des animaux de John Halas et Joy Batchelor, présenté par Nicholas Petiot, historien du cinéma et directeur de la Cinémathèque de Bourgogne.

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